Conduire en hiver est un art qui s’apprend. Et malheureusement, il suffit de mettre le nez dehors pour réaliser que tous ne le maitrisent pas également.
Pour plusieurs, prendre le volant dans des conditions routières difficiles est une grande source de stress. Ça peut même en devenir dangereux. Et avec les hivers qu’on a, les routes glacées et enneigées font partie de notre réalité.
Les cours de conduite obligatoires à l’obtention d’un permis de conduire aident un peu, certes, mais certains conducteurs ont besoin d’un peu plus d’encadrement. Par chance, plusieurs écoles de conduite offrent de cours de conduite préventive en situation hivernale.
Au circuit ICAR, à Mirabel, ce type de cours est disponible depuis quelques années déjà. Et avec l’hiver qu’on connaît, pas besoin de vous dire qu’il a un succès plutôt marqué depuis le début de la saison.
La théorie, puis la pratique
Le cours commence par une section théorique d’environ 30 minutes. Sans aller dans les détails trop techniques, les instructeurs prennent le temps d’expliquer la différence entre un véhicule à roues motrices avant, arrière ou à traction intégrale.
On démystifie rapidement les principes de sous-virage et de survirage en plus d’aborder l’importance de la position de conduite et, surtout, de la vision. «La vision, c’est la chose qu’on corrige le plus souvent. Les gens ont tendance à regarder beaucoup trop près devant eux», note Daniel Caron, l’un des instructeurs du cours de conduite préventive hivernale du circuit ICAR.
Une fois la théorie révisée, c’est l’heure de la pratique. Les participants au cours se rassemblent et prennent place à bord d’un véhicule en groupe de trois. Pour chaque véhicule, un instructeur est aussi présent.
L’instructeur commence par faire une démonstration des exercices, qui dureront une heure environ. Au menu: slalom entre des cônes, freinage d’urgence et, mon préféré, le dérapage contrôlé.
Un véhicule aléatoire
Sur le stationnement glacé qui sert de terrain à l’école de conduite, impossible de s’aventurer avec sa propre voiture. Question d’assurances, nous dit-on.
Au lieu de ça, l’école de conduite se charge de vous prêter un véhicule. Le hic, c’est qu’on ne sait jamais sur lequel on va tomber. Le jour où je m’y suis rendu, on m’a tendu les clés d’un Jeep Wrangler, un véhicule qu’on peut conduire avec une configuration à deux ou à quatre roues motrices.
D’autres journées, toutefois, les véhicules disponibles ne sont pas les mêmes. Impossible de le savoir à l’avance.
Il s’agit là, à mon avis, de la plus grande faiblesse de ce cours. Si on montre à quelqu’un à conduire dans la neige avec un véhicule à roues motrices arrière alors que sa voiture de tous les jours a plutôt une architecture à roues motrices avant, il y a certains aspects que cette personne pourrait mal comprendre.
Reste que la conduite hivernale, peu importe votre véhicule, s’apprend en pratiquant. Et après une heure et demie de cours avec un instructeur, impossible de ne pas développer ses habiletés. «On a souvent des gens peu confiants qui viennent ici et qui repartent avec une meilleure compréhension de la conduite et avec le sourire au visage», raconte fièrement Daniel Caron.
À 249$, le cours de conduite hivernale d’ICAR demeure plutôt abordable. «Ça coûte moins cher qu’un nouveau pare-chocs!», nous dit-on au circuit de Mirabel. Une belle façon de mettre les choses en perspective...